Milieux naturels d’exception

On appelle « milieu » ou « biotope » l’espace dont les conditions environnementales permettent à un ensemble d’êtres vivants de s’alimenter, se reproduire, se reposer et se protéger.

Plus ou moins « naturels », les milieux se différencient par le type de conditions qu’ils proposent : température, humidité, oxygène, lumière, nutriments, exposition aux aléas, pratiques humaines… Le territoire du Syndicat du Haut-Rhône présente un éventail important de conditions, et donc une grande variété de milieux. Le bon fonctionnement de ces milieux, et des communautés vivantes qui leur sont associées, contribue à rendre au territoire de nombreux services.

Le Rhône et sa plaine alluviale : une mosaïque d’habitats

Les milieux aquatiques
Le Rhône et ses lônes

Le Rhône et ses lônes

C’est bien entendu la colonne vertébrale du territoire, bien que marquée depuis plusieurs siècles par les aménagements humains : grands endiguements de protection et de fixation des rives, petits endiguements pour la navigation (aujourd’hui caduques), ouvrages hydroélectriques... Le Rhône n’en présente pas moins une importante diversité de milieux : chenal principal à fort courant, lônes plus ou moins courantes, voire déconnectées. Chacun de ces milieux accueille une faune particulière, notamment en poissons. Conserver ou restaurer la diversité des milieux du fleuve est un enjeu fondamental pour le Syndicat du Haut-Rhône. 

Les affluents

Les affluents

Compléments indispensables du Rhône et de ses annexes, les affluents présentent aussi une grande diversité de formes et de fonctionnements. Le Syndicat du Haut-Rhône exerce la compétence GEMAPI pour tout ou partie des cours d’eau suivants : la Méline (Yenne), le ruisseau de la Lône (Yenne), le Truison (Saint-Genix-les-Villages), ou encore les petits affluents issus des pentes du Grand Colombier et du plateau du Retord comme la Vézeronce, la Dorches et le Verdet. Ces derniers, aux eaux froides d’origine karstique (réseaux souterrains en terrain calcaire), s’écoulent librement en forêt dans des contextes sauvages, exprimant ainsi des trésors de biodiversité comme l’Écrevisse à pattes blanches.

Les milieux humides
La forêt alluviale

La forêt alluviale

Marqueur écologique fort du territoire rhodanien, la forêt alluviale regorge de richesses : la présence d’humidité et l’entrecroisement de multiples étages végétaux (de l‘arbre à la mousse et au champignon en passant par le bois mort et les lianes) ménagent le gîte et le couvert à une faune extrêmement diversifiée. La forêt alluviale contribue aussi à l’épuration de l’eau, à la régulation des inondations, au stockage du carbone… La sauvegarde de ces milieux d’exception représente donc un enjeu local et global.

Les tourbières

Les tourbières

Une tourbière est un milieu caractérisé par la présence, ou la formation, d’un sol composé de tourbe, c’est à dire de la matière organique très peu décomposée. Des conditions écologiques particulières doivent être présentes pour que la tourbe se créer, dont une eau stagnante ou peu mobile et sur une période suffisamment longue pendant l’année. Ce sont aussi des milieux rares qui accueillent une biodiversité caractéristique qu’on ne peut retrouver ailleurs, avec des espèces floristiques et faunistiquesremarquables : amphibiens, oiseaux, libellules, papillons... Ils améliorent la qualité de l’eau en filtrant les polluants, diminuent les risques d’inondations en ralentissant la vitesse d’écoulement de l’eau lors des fortes pluies et ainsi permettent aussi un retard des pics de crue.

Les prairies humides

Les prairies humides

Ces surfaces herbacées se développent à proximité des cours d’eau lent et des plans d’eau. Elles sont caractérisées par un engorgement temporaire du sol. Les prairies humides sont alimentées en eau par les nappes alluviales mais aussi par les crues des rivières et des cours d’eau à proximité. Elles peuvent être soumises à des périodes d’inondation, d’une durée plus ou moins longue, qui sont déterminées principalement par le type de végétation présente sur le site. Ce milieu joue un rôle important pour certaines espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire ou migrateurs. C’est aussi un terrain de chasse pour les chauve-souris et libellules, ainsi qu’un lieu de reproduction pour des espèces rares de papillons.

Les mares

Les mares

Qu’elles soient forestières, agricoles, petites ou grandes, profondes ou non, les mares sont de petits milieux très particuliers et vulnérables. Elles sont l’habitat de nombreux insectes comme les dytiques ou les gerris (les fameuses « araignées d’eau » qui sont en fait des punaises aquatiques !) et sont des lieux de ponte pour les libellules et les amphibiens comme le crapaud Sonneur à ventre jaune. En zone agricole, ces modestes habitants contribuent à la régulation des ravageurs. Contrairement à une idée reçue, les mares ne favorisent pas les moustiques car elles accueillent leurs prédateurs : les larves de libellules. À la seule condition qu’il ne s’y trouve pas de poissons, lui-même prédateur des insectes.Il est facile d’en créer chez soi : renseignez-vous auprès du Syndicat du Haut-Rhône !

De nombreux autres milieux existent comme les haies ou les bancs d’alluvions.

Retrouvez plus d’informations sur ces milieux d’exceptions sur les sites références : 

Les autres connaissances
Un paysage du Haut-Rhône vu de haut avec la forêt, le fleuve et les collines au loin
L’HISTOIRE DU FLEUVE SUR LE HAUT-RHÔNE
une espèce faune sur l'eau
LA BIODIVERSITÉ
un oiseau posé sur une branche dans la forêt
NATURA 2000

La biodiversité

L'histoire du fleuve sur le haut-rhône

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