Le Rhône prend sa source en Suisse, à 1753 m d’altitude, dans le massif du Saint-Gothard au glacier de la Furka et se jette en Mer Méditerranée après un parcours de 810 kilomètres.

Il est le fleuve le plus puissant de France avec un débit à l’embouchure de 1700 m3/s.
La crue centennale de référence indique un débit de 11 300 m3/s.

Vue du lac BourgetLe Haut-Rhône français, correspond à une entité géographique bien spécifique, aux reliefs et climats distincts, de la sortie du lac Léman à la confluence avec la Saône. Le fleuve parcours ici plus de 200 km, traversant les massifs du Jura et des Préalpes avant de rejoindre la plaine de l’Ain jusqu’à Lyon et sa confluence avec la Saône. Sur ce tronçon le fleuve rencontre une succession de gorges étroites (défilés de Bellegarde, Yenne et Creys-Mépieu) et de plaines aux champs d’inondations étendus (marais de Chautagne, marais de Lavours, plaine du Nord Isère). Le lac du Bourget, plus grand lac naturel de France se déverse dans le Rhône via le canal de Savières, émissaire dont le cours s’inverse lors des crues du fleuve de sorte que le lac joue son rôle d’écrêteur.

Le Rhône en aval de Lucey
Le Rhône en aval de Lucey

Le lit du Rhône et ses berges appartiennent à l’Etat français et font partie de son Domaine Public Fluvial (DPF). Dans les secteurs naturels du fleuve, la délimitation entre le DPF propriété de l’Etat et les propriétés des riverains, correspond à la limite des plus hautes eaux avant débordement, appelé « plenissimum flumen ».
Elle n’est donc pas matérialisée par des bornes et peut être amenée à évoluer au gré de l’érosion ou de la sédimentation.


Afin d’utiliser la puissance hydraulique du fleuve pour produire de l’électricité, l’Etat a concédé l’aménagement du Rhône à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), du triple point de vue de la production d’électricité, de la navigation et de l’irrigation et autres emplois des terres agricoles. La CNR est le principal gestionnaire du fleuve et l’aménageur des territoires qu’il traverse.