En 2005, les services de l’Etat réalisent un inventaire sur le Haut Rhône et identifient un certain nombre d'ouvrages comme digues intéressant la sécurité publique. Ces digues sont dites « orphelines », car aucun propriétaire ni gestionnaire n'avait pu être identifié. Les digues du Haut Rhône n'ont donc pas fait l'objet d'un classement au titre du décret du 11 décembre 2007 de par l'absence de propriétaire et de gestionnaire clairement défini et connu.
Le SHR a mené en 2013 une étude historique et juridique sur les digues orphelines du Haut Rhône qui a permis de déterminer les propriétaires et gestionnaires de ces ouvrages. Cette étude a permis d’obtenir des informations concrètes et objectives sur le statut des différentes digues orphelines du Haut-Rhône, leur propriété actuelle et d’identifier les responsables de ces digues. Les digues sont pour la plupart propriété des communes. L'Etat est également concerné par certains ouvrages dont il est propriétaire.
De fin 2016 à février 2018, le SHR a porté une étude de diagnostic des ouvrages de protection contre les crues, nommée "Etude préalable à la gestion des digues du Haut Rhône".
Digue de Picollet
Cette étude avait pour objectif de mieux connaitre l'état et le rôle actuel de ces ouvrages en termes de protection des biens et des personnes contre les inondations, de définir et hiérarchiser les travaux et l'entretien. Cette étude a permis d'apporter des éléments d'aide à la décision en définissant pour chaque ouvrage les suites à donner.
Elle a été également un élément important pour préparer le transfert au SHR de la nouvelle compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations incombant aux communes et aux EPCI à fiscalité propre, à compter du 1er janvier 2018, pour la gestion des ouvrages de protection contre les crues.
Les digues étudiées sont la digue de Picollet, la digue de Serrières en Chautagne, les digues de la Loi, la digue de Massignieu de Rives, et la digue de Champagneux – Saint Genix. Elles sont situées sur les 3 Rhône court-circuités : de Chautagne, de Belley et de Brégnier-Cordon et représentent un linéaire d’environ 12km.
Cette étude a consisté en une visite technique approfondie des digues pour définir leur état structurel, une analyse hydraulique et hydromorphologique afin de déterminer leur rôle de protection. Des données ont été recueillies sur site : levés topographiques, campagne géophysique et géotechnique pour caractériser les matériaux de la digue et du terrain supportant celle-ci, ainsi que qu'une inspection caméra des conduites traversantes le corps de digue. Cette étude conclue en inventoriant les secteurs prioritaires en termes de travaux et d'entretien en fonction de l'état structurel et de leur rôle de protection contre les inondations.
Digue de Champagneux - Saint-Genix
Cette étude a été financée à 80 % par des subventions publiques dans le cadre du Plan Rhône avec le soutien financier de l'Union Européenne par le biais du FEDER (50%) et par l'Etat (30%).
C’est quoi une digue de protection contre les inondations ?
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